Toujours sur le droit de fumer (bis)

Publié le par Wilfried Mathurin

J'ai lu un article hallucinant dans le N°6 du magazine Philosophie p.17 de Jean-cassien Billier (disponible au CDI). Il montre que le fondement de l'interdication du droit de fumer dans les lieux publics repose sur le principe selon lequel il ne faut pas nuire à autrui. Jusqu'ici pas de problème. Il distingue deux principes : (P1) "ne pas se nuire à soi-même" et (P2) "ne pas nuire aux autres". La logique qui a prévalu pour l'interdication de fumer dans les lieux publics relève du second principe (P2). Il explique (en semblant le déplorer) qu'un jour, par l'intermédiaire du premier principe (P1), on empêchera les individus de fumer et que cette interdication produira : "une société homogénéisée et aseptisée", où règnera le "despotisme". Quelle imbécilité !!!!! En opposition à J.C Billier, je soutiens que la liberté, ce n'est pas faire n'importe quoi. Et faire n'importe quoi n'est pas la garantie d'une société diversifiée et riche. De la même manière, une humanité crasseuse, baignant dans la maladie et les immondices ne me paraît pas être une société correspondant à l'idéal de la démocratie libérale. La liberté, c'est la responsabilité. Il faut donc assumer la charge, la responsabilité de ma propre vie, de sa pérennité, de sa santé. Toute autre définition est scandaleuse et démagogique. On remarque souvent parmi ceux qui pratiquent des activités dangereuses (fumer, boire, conduire sans casque...) une fascination morbide (inconsciente?) pour la mort, la haine de soi (inconsciente?), l'autodestruction (Thanatos) avec des formules du type : "je suis libre de m'autodétruire, ça ne regarde que moi....". Je leur conseille donc d'aller consulter un psychanalyste (cependant il est vrai qu'une humanité dont tous les individus seraient sains mentalement, pour suivre la logique de J.C Bessier, serait "homogénéisée et aseptisée" et qu'au nom de cela il faudrait affirmer : "il existe des cas où la santé est malsaine" (Jean-cassien Billier), par conséquent vive les fous et les cancereux!!!???). Pour finir, je fais un détour pas Spinoza : "car en réalité être captif de son plaisir et incapable de rie voir ni faire qui nous soit vraiment utile, c'est le pire esclavage [...]".

Publié dans REMARQUES MELEES

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